LYCEE POLYVALENT DE LILLE

Lycée Montebello

Fiche technique

Maître d’ouvrage :

CONSEIL REGIONAL NORD PAS DE CALAIS

Maître d’Ouvrage Délégué :

Société Anonyme d’Economie Mixte de Construction d’Equipements Scolaires de la

 Région Nord Pas-de-Calais (SEMLYCEES)

Concepteur :

            Wladimir MITROFANOFF                            Architecte

            CET Ingénierie                                    Bureau d’Etudes fluides

            SW KONOPKA                                            Ingénieur structures métalliques

            S.E.B.                                                             Economiste

Bureau de Contrôle                                                     SOCOTEX

Pilotage, Coordination :                                               PROGANOR

Superficie du terrain :                                                  34.500 m²

Superficie au sol du projet :                                         10.465 m²

Superficie utile totale projet (compris circulations

et programme complémentaire)                                     22.230 m²

Superficie utile disponible aménageable                          2.800 m²

Superficie espaces verts et voiries                                23.620 m²

Date de démarrage des travaux 1ère tranche               Mars 1993

Délai de réalisation                                                       5 mois ½ - tranche fonctionnelle 1

                                                                                  16 mois – tranche fonctionnelle 2

                                                                                    6 mois – tranche fonctionnelle3

Ouvertures :                                                                 Septembre 1992 (210 élèves)

                                                                                   Septembre 1993 (647 élèves)

                                                                                   Septembre 1994 (1.680 élèves)

                                                                                   Avril 1995 (Formation continue)

La guerre 1914/1918 à l’Hôpital de la Charité

Les responsabilités de l’Hôpital de la Charité s’accroissent après l’entrée des troupes allemandes en octobre 1917 : l’Hôpital Saint-sauveur et l’hôpital militaires étant réquisitionnés par l’occupant, l’établissement construit à Wazemmes devient le principal refuge de la population lilloise malade ou blessée.

Cette situation est encore aggravée par la sévère épidémie de typhoïde de 1915. Le personnel en nombre réduit du fait de la mobilisation, fait difficilement face à ce pénible manque.

Une fois la paix revenue, l’établissement reçoit en 1919, une discrète, mais émouvante visite : l’ex impératrice Eugénie vient, à la faveur d’un exceptionnel voyage en France, parcourir quelques salles de l’hôpital qui avait porté son prénom pendant un peu plus de deux décennies et qu’elle voyait pour la première fois … quelques mois avant son décès.

Pendant l’entre deux guerres un pavillon de cure est construit au sud de l’hôpital, pour héberger les tuberculeux. Après l’ouverture en 1936, de l’hôpital Albert Calmette qui leur est destiné, ce pavillon est réservé à l’accueil des malades contagieux. En outre, on y installera ultérieurement le centre de traitement des poliomyélitiques qui comportera jusqu’à 14 « poumons d’acier » qui, à certaines périodes de la décennie 1950, seront tous simultanément utilisés.

Nous mentionnerons, avant de préciser les conditions de l’abandon de l’hôpital, un fait maintenant bien oublié : plusieurs chefs de service, tant côté « Etat » qu’à la « Catho » s’étaient intéressés avec activité et compétence à la Cardiologie.

Le premier service ayant droit officiellement à l’appellation de cette spécialité fut installé, au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, dans les sous-sols de l’aile gauche de la Charité. Il s’agissait de l’embryon des services perfectionnés qui sont maintenant développés dans tout un hôpital spécialisé

En 1958, l’ouverture de l’Aile Ouest de la Cité Hospitalière a entraîné le départ des services de médecine et de chirurgie générales de l’aile gauche de la Charité, ils seront remplacés par le service de rhumatologie et par des sections d’hospitalisation destinées aux chroniques et convalescents. Ces derniers seront déplacés vers d’autres établissements lorsque la Charité sera définitivement fermée en 1991.

L’hôpital de la Charité voit cesser ses fonctions après 114 années d’accueil et de soins ; il laisse, outre de riches souvenirs, un imposant patrimoine immobilier auquel il importait de trouver une nouvelle affectation.

- La faculté libre a pris d’autres dispositions : elle regroupe ses services dans un moderne centre hospitalier autonome, nouvellement édifié, (L’hôpital Saint-Philibert à Lomme)

Docteur A. Gérard

   vue d'une salle de La Charité entre les deux guerres

Wazemmes : de l’hôpital au lycée…

Sous le second empire, la population de Lille est passée de 75.000 habitants à 133.00, grâce à l’annexion des villages de Wazemmes, Esquermes et Moulins.

L’hôpital Saint Sauveur situé à Lille dans le quartier du même nom était notoirement insuffisant pour faire face à la demande…

L’administration des hospices civils décide d’implanter un nouvel établissement dans un des secteurs annexés récemment, le secteur du faubourg des Postes dispose de vastes terrains, la construction d’un hôpital est prise en janvier 1859 il portera le nom de « Sainte Eugénie ».

La construction est confiée à l’architecte Auguste Mourcou, le préfet pose la première pierre le 15 août 1859.

Les travaux de gros œuvre sont juste achevés à la déclaration de guerre de 1870, il sera hôpital militaire auxiliaire !

Les premiers malades ne seront admis qu’en 1877 à la suite d’un conflit entre les Hospices et l’administration hospitalière, il résulte des tractations que l’aile droite (ouest) accueillera les services  de médecine et chirurgie gérés par les Facultés Catholiques, l’aile gauche sera confiée aux services dépendants de la Faculté d’Etat en 1879.

On constate en 1892 que le total des hospitalisations enregistrées est de 4.690 personnes. Le prix de la journée d’hospitalisation est de 2.58 F, la mortalité atteint le taux de 6.80%.

L’hôpital Sainte Eugénie deviendra « hôpital de la Charité » en 1892, mais pour le peuple il restera Sainte Eugénie jusqu’après la seconde guerre mondiale…

En 1886, le service d’accouchement est transféré au second étage de l’aile gauche, il y restera jusqu’en 1961, lors de la création de la maternité Salengro (place Jacquard).

Projet de Wladimir Mitrofanoff - Maître d'oeuvre : SEMLYCEES

En 1902, une épidémie de variole frappe la ville, il faut d’urgence isoler les contagieux, on  implante des pavillons sur des terrains libres autour des bâtiments principaux, ces bâtiments précaires, en bois, accueillerons les diverses épidémies (tuberculeux) ils recevront a partir de 1948 le nouveau service d’O.R.L

A suivre…

De l’Hôpital au Lycée

 Par Wladimir Mitrofanoff

Je me souviens bien sûr de ma première visite à l’hôpital de la Charité fonctionnant encore en partie : l’impressionnante porte d’entrée, boulevard Montebello, l’enceinte des murs élevés, la noirceur des parements et, passé le porche, l’espace ordonné – «évident de la cour centrale – dominé par la Chapelle et encadré par les galeries latérales.

 La composition géométrique, (partageant les bâtiments vers les quatre points cardinaux, à partir, soit du vide central, soit d’une manière volontairement symbolique, à partir de la chapelle) m’est apparue ce jour-là comme la soudaine révélation d’une organisation propice à l’éducation des adolescents.

 Cette citadelle, refermée sur elle-même, pouvait s’ouvrir à la ville, dialoguer avec son environnement tout en conservant la mémoire de ce qu’elle fut.

 Telle fut ma démarche au cours de l’étude : d’une part conserver cet édifice remarquable – et que je découvrais encore davantage chaque jour, passé l’impression fulgurante de mon premier contact – et en même temps lui insuffler une nouvelle vie en la marquant des signes de la modernité :

 Le basculement à 90° de l’axe de l’entrée allait donner à l’ensemble une nouvelle dynamique, différente du système symétrique, plus statique, du plan axial original.

- la disposition des chauffoirs latéraux ouvrait les jardins intérieurs vers le quartier et faisait découvrir, (depuis le boulevard Montebello), placés au cœur du lycée, les « satellites » métalliques qui densifieraient les espaces et signifieraient l’irruption d’un usage nouveau.

- la prise en compte de la Chapelle  comme élément référent du savoir (qui n’exclut pas la spiritualité) transformée en centre polyfonctionnel actif faisant « travailler » l’espace dans les trois dimensions, c’est-à-dire jouer sur les transits verticaux et les lumières zénithales.

- la redécouverte du niveau le plus bas, qui allait donner à l’ensemble un réseau de circulations horizontales, desservant l’ensemble des bâtiments et une assise puissante aux superstructures.

Ainsi, je le pense, à tout instant, le dialogue entre  passé et présent s’établit, et se manifeste la marche du temps. Passer de l’hôpital au Lycée répond à une simple nécessité fonctionnelle. Passer mentalement du Lycée à l’Hôpital, refaire le chemin inverse, devient, pour les utilisateurs nouveaux, une virtualité très riche.

Wladimir Mitrofanoff

Octobre 1994

Projet Mitrofanoff - maître d'ouvrage delégué : SEMLYCEE

Dans le cadre des Quartiers d'Eté, le club des ambassadeurs de Wazemmes organise 4 visites différentes de Wazemmes

La première le mercredi 10 juillet - Rendez-vous  à 14 h 30 au club, 26, rue jules Guesde.durée 1 h 30 environ

les autres les vendredi 26 juillet - mercredi 9 août et vendredi 21 août.

Mêmes heures et lieu de RDV

Une superbe exposition se tiendra dans la salle du Conclave du Palais Rihour

durant deux mois à compter du 5 juillet.